La procrastination est le fait de remettre à plus tard une tâche. Bien que cet acte soit banal et même sain dans certains cas, dans d’autres, par contre, cela peut nuire à votre bien-être, engendrant de la culpabilité, de l’insatisfaction du stress, des relations conflictuelles,…


“Demain est souvent le jour le plus chargé de la semaine” 

Proverbe espagnol

Plusieurs étapes sont nécessaires pour venir à bout de la procrastination.

  1. La première et non des moindres est de déterminer si cette procrastination est fonctionnelle ou non. En effet, dans certains cas, il est sain de procrastiner car cela nous permet de nous centrer sur des choses plus importante. Ainsi, à cette étape, il est nécessaire de mettre en évidence: quelles tâches vous procrastinez (ménage, courses, administration, travail, relations sociales,…), les raisons pour lesquelles vous les remettez à plus tard (attention veillez à noter les raisons réelles: un manque de temps n’est que rarement la cause d’une procrastination), les conséquences de cette procrastination ainsi que l’émotion que cela procure.
  2. La seconde étape ne concerne que la procrastination non fonctionnelle, celle qui nous pèse. Les tâches liées à cette procrastination sont souvent rébarbatives et nous avons tendance à surestimer le temps qu’elles vont nous prendre. Il va s’agir, à ce moment, de mettre en évidence les obstacles à la réalisation de la tâches (manque d’envie, autres tâches à réalisées) et les motivations à la réaliser (p.ex., se sentir soulager, fier).
  3. Mettre la tâche à réaliser dans un planning précis (avec le jour et l’heure de la réalisation) dans les termes les plus précis possibles. P.ex., éviter la phrase “faire le ménage” dans la to-do liste accrochée au frigo, mais préférer “nettoyer le frigo” écrit dans son agenda à un horaire fixe et s’y tenir.

Bien sûr, pour les procrastinateurs les plus efficaces 😉 voici quelques conseils supplémentaires:

  1. Eviter de mettre des objectifs trop importants (p.ex. ranger tout l’appartement d’ici la fin du week-end). C’est assez démotivant car cela va prendre du temps et ne laisse que peu de répit. Préférez par contre des objectifs plus petits (samedi 10h: nettoyer le frigo, dimanche 14h: faire la lessive).
  2. N’oubliez pas de vous récompenser! Changer un comportement est un processus difficile et long, vous mériter de vous féliciter et de vous récompenser
  3. Contrôler les obstacles possibles. Il y aura toujours quelque chose de plus intéressant à faire que la tâche que vous repoussez, mettez vos priorités en place. Pensez à ce qui peut vous détourner de votre tâche et, p.ex., éteignez votre téléphone, Internet,… pour vous aider à vous concentrer sur votre tâche.
  4. Dites votre objectif à votre entourage. Il est plus motivant de s’atteler à une tâche ardue si vous le dites autour de vous (notamment grâce à ce que l’on appelle la pression sociale).
  5. Dans le même ordre d’idée vous pouvez également pour certaines tâches demander à votre entourage de vous aider.
  6. Pour les tâches très pénibles (ennuyeuses ou difficiles), mettez un objectif temporel de 5 minutes. Ainsi, votre objectif ne sera que de faire cette tâche pendant 5 minutes mais en s’y tenant vraiment (sans distraction). Cela rend la frustration moins importante et diminue le sentiment de culpabilité, vous mettant dans un rôle actif. Et n’oubliez pas de vous féliciter!

La procrastination est un comportement; cela ne définit pas qui vous êtes. Vous pouvez changer de comportement mais parfois, on a besoin d’un petit coup de pouce supplémentaire et vous pouvez en parler avec votre entourage ou à des professionnels.